Attention ! Je parle bien ici de communautés, bande d’esprits mal tournés! Les médias sociaux ont bien changé dans les dernières années. Aujourd’hui, je tente d’expliquer pourquoi, lorsqu’on bâtit une campagne avec des influenceurs, il ne faut pas nécessairement se fier UNIQUEMENT à la grosseur de sa communauté. Il faut voir au-delà du simple chiffre. Mais oui, je sais que c’est tentant de ne pas faire de recherches plus élaborées.

L’importance de l’interaction

Une communauté, à la base, ça se veut un endroit d’échange entre des gens qui ont des intérêts communs. Avoir une immense communauté de 200 000 personnes, si c’est pour se concentrer sur de la communication unidirectionnelle et lui envoyer des messages souvent promotionnels à qui mieux-mieux, ça ne donne rien. Un influenceur qui ne se donne pas la peine de poser des questions et de répondre à ses abonnés et qui ne fait que se parler tout seul publiquement, encore une fois, ça ne donne rien. On veut une communauté engagée qui est réceptive au contenu dudit influenceur. Si la communauté n’a aucune (ou presque) interaction, quel sera le résultat d’une campagne avec cet influenceur?

Source: The Next Web

Les médias nichés

Il existe plusieurs blogues qui se concentrent sur tout plein de domaines bien distincts. Est-ce qu’une communauté autour d’un thème bien distinct devrait compter autant d’abonnés que celle d’un média généraliste ? Bien sûr que non. Toutefois, un blogue ou un influenceur qui se concentre sur un thème très précis risque d’attirer des abonnés intéressés par celui-ci et a donc plus de chances d’avoir une communauté très engagée autour de ce thème. Par exemple, prenons un influenceur qui parle uniquement de pêche (les poissons, pas le fruit) avec deux articles de blogue par semaine et qui compte 5000 abonnés sur Facebook. Si je veux faire une campagne d’influenceurs pour un produit lié à cette passion, même si sa communauté est plus petite que celles des plus gros blogues spécialisés en Style de vie, ça vaut la peine de l’inclure, car la proportion de ses adeptes qui seront intéressés par le produit en question risque d’être intéressante pour la campagne.

Source: Wide Open Spaces

Ce que les chiffres peuvent cacher

Il y a plusieurs raisons pour lesquelles des comptes Facebook ou Instagram avec beaucoup d’abonnés peuvent avoir peu d’interaction. D’abord, les algorithmes de ces médias sociaux ont tendance à vouloir pousser les pages à dépenser pour obtenir une meilleure portée. (Autrement dit, Facebook veut ton argent.) Ça devient de plus en plus difficile pour les marques de rejoindre leurs abonnés sans faire de publicité, ce qui explique une partie du problème. Il se peut aussi que des grosses communautés aient été bâties avec une série de concours illégaux (like la page, commente, tagge 5 amis et partage sur ton wall pour participer), ce qui donne une communauté qui a liké la page dans l’espoir de gagner un prix, même si elle n’est pas authentiquement intéressée par le contenu proposé. Évidemment, il y a aussi la fameuse question des achats de fans et d’abonnés. Une vaste communauté sans interaction peut être composée en grande proportion de faux fans ; des faux comptes (ou des vrais) provenant d’autres pays, qui se sont ramassés sur la page via des achats sur des sites douteux.

En conclusion

Eh oui! Vous l’aurez compris : c’est la qualité qui compte et non la quantité ! Sur les médias sociaux, les meilleures communautés sont les plus engagées. C’est donc là-dessus qu’il faut se pencher lors de votre prochaine campagne d’influenceurs!