Facebook, le géant des réseaux sociaux, a annoncé dernièrement la fusion des applications de messageries WhatsApp, Instagram ainsi que Messenger. Pour l’instant, aucun détail officiel n’a été publié, mais selon le New York Times, le changement devrait avoir lieu au début de l’année prochaine. Le point culminant de cette fusion est le problème lié à la confidentialité. Actuellement, les utilisateurs de WhatsApp ne sont pas obligés de fournir leur nom ou toute autre information d’identification au-delà de leur numéro de téléphone pour utiliser cette application. La fusion avec Facebook Messenger et Instagram pourrait forcer les utilisateurs de WhatsApp à révéler des informations sur eux-mêmes qu’ils préféreraient garder confidentielles. Évidemment, cette nouvelle décision entame de gros débats auprès des utilisateurs.

Tim Mackey, un spécialiste de la confidentialité des données affirme que l’intégration de trois applications majeures ainsi que la configuration d’informations personnelles n’est pas une action banale. Selon lui, le projet qui prendra environ 1 an devra tout d’abord être uniforme au niveau sécuritaire sur leur plate-forme ainsi que dans leurs applications. Ce dernier a aussi révélé au quotidien The Independent que Facebook devra prêter une attention particulière à l’intégration compte tenu de leur « historique irrégulier » à ce qui a trait à la confidentialité des utilisateurs.

Depuis quelques années, Facebook a été secoué de scandales concernant la manipulation d’informations privées. Mark Zuckerberg veut donc apporter plusieurs changements pour 2019. Dernièrement, selon le New York Times, des entreprises telles que Amazon, Spotify, Microsoft ou Netflix, ont pu accéder à des données privées d’utilisateurs de Facebook par exemple le nom des amis de leurs clients ou certaines de leurs publications et même parfois des messages privés, et ce, à l’insu des usagers. Certaines informations privées de Facebook ont même servi à quelques manipulations politiques. Le mécontentement des utilisateurs de ses trois applications est donc compréhensible. Les réseaux sociaux sont aujourd’hui des bains d’informations. Nos données sont accessibles à tous, plus faciles que l’on pense.

En tant qu’utilisateurs de ses trois applications, il nous semble impertinent d’en faire la fusion que pour faciliter la communication. Le risque de problème informatique semble plus propice et serait généralisé s’il y a fusion. La gestion de données de Facebook a été bien inquiétante ces derniers temps. Cependant, en raison de la globalisation de la cybersurveillance et du big data, nous devons nous attendre à ce que nos informations soient de plus en plus disponibles et publiques. La cybersurveillance est de plus en plus fréquente par le biais des nouveaux gadgets tels que Alexa, Google Home ou même Hello Barbie. Malheureusement, nous vivons dans une ère qui nous met face à de nombreuses expositions. Une fois exposé sur les réseaux sociaux, il faut assumer que nos informations et photos pourront être utilisées. C’est un choix avec des conséquences.